La performance, critère décisif pour la réussite d’une application
L’expérience utilisateur dépend désormais autant de la rapidité d’exécution que de la richesse fonctionnelle d’une application. Sur mobile comme sur desktop, un temps de chargement un peu trop long suffit pour faire fuir l’utilisateur. Même une seconde d’attente superflue peut radicalement impacter l’adoption d’une application, surtout lorsque celle-ci est déployée pour des usages métiers ou en support de terrain. Nombreux sont ceux qui, au fil des versions précédentes d’Adalo, ont constaté une dégradation de la fluidité de navigation en manipulant de gros volumes de données, en multipliant les listes ou en générant des notifications fréquentes. Adalo 3.0, couplé à l’introduction de l’outil d’audit X-Ray, ambitionne de résoudre ces problèmes historiques de performance. Ces changements redéfinissent la façon de concevoir et d’optimiser vos applications, que ce soit au lancement ou lors des évolutions majeures.
Comprendre l’origine des ralentissements sur Adalo
La nécessité de performance n’est pas nouvelle, mais plusieurs facteurs contribuaient auparavant à ralentir significativement les applications créées sur Adalo. L’architecture de base de données était d’abord limitée à une seule zone géographique, ce qui allongeait le temps de réponse pour chaque requête, en particulier dès que les données devaient transiter par des régions éloignées des utilisateurs finaux. Les requêtes étaient alors traitées de façon “brute”, sans optimisation côté serveur ou base.
Un autre facteur souvent négligé concerne la conception des listes. L’imbrication de multiples listes ou la multiplication des composants personnalisés — parfois sans réelle logique d’optimisation — conduisait à des processus de rendu complexes, mettant à mal la mémoire et le processeur des terminaux, notamment mobiles. À cela s’ajoutaient des images insérées sans compression, parfois en pleine résolution, et une pagination quasi absente dans les premières générations de composants.
Enfin, les notifications et les modules d’analytics n’étaient pas gérés nativement, s’appuyant sur des services tiers ou des intégrations déportées. Cette organisation multipliait les appels réseau et allongeait la durée de réception ou de traitement des messages système. Un exemple concret : dans une application de gestion d’inventaires photo, il n’était pas rare de patienter huit à dix secondes avant d’accéder à une galerie d’images, parfois volumineuses (jusqu’à cinq mégaoctets chacune), ce qui saturait la bande passante des connexions mobiles et dégradait la perception globale.
Adalo 3.0 et X-Ray : les nouveaux atouts pour la rapidité
Face à ces enjeux, la nouvelle version Adalo 3.0 introduit des optimisations majeures. La refonte complète de la base de données permet d’observer un doublement, voire un triplement de la vitesse d’exécution des requêtes. L’hébergement multi-régions (États-Unis, Europe, Asie Pacifique) réduit la latence en rapprochant physiquement les données de leurs utilisateurs. L’interface de l’éditeur se dote de nouvelles bases : la suppression de librairies JavaScript superflues apporte un net gain de rapidité, jusqu’à onze fois plus lors du démarrage ou de l’édition de l’application.
Le moteur de notification, désormais réécrit, offre des délais de transmission jusqu’à cent fois plus courts pour les alertes critiques. Le module d’export CSV, de son côté, n’est plus limité à un plafond arbitraire de dix mille lignes : il traite les extractions en asynchrone, désormais accessibles quelles que soient les volumétries à adresser.
L’audit visuel intégré, nommé X-Ray, transforme le quotidien des responsables applicatifs. Cet outil inspecte le projet, repère instantanément les listes imbriquées, les images surdimensionnées et les actions répétées ou configurées en boucle. Un score de performance est délivré et les recommandations sont actionnables directement depuis l’interface, selon une logique click-and-fix. Ce système sera déployé à large échelle dès l’été, accessible sur tous les plans tarifaires.
La conception bénéficie également de nouvelles briques : listes natives optimisées, pagination intégrée et généralisation du chargement progressif “Load on Scroll”. Les composants média prennent automatiquement en charge le redimensionnement, évitant les erreurs classiques lors de l’envoi d’images. Résultat tangible : pour une application d’inventaire photo, le temps d’ouverture d’une galerie passe de huit à moins de trois secondes. Cette optimisation se traduit par une hausse sensible de la satisfaction constatée sur le terrain, avec une amélioration de plus de quarante pour cent des retours positifs.
Bonnes pratiques pour maintenir la fluidité dans la durée
Même avec les progrès d’Adalo 3.0, garder une application rapide reste l’affaire de choix structurants lors de la conception et de l’évolution fonctionnelle. Il convient de bannir l’usage des listes imbriquées. Opter pour une liste native accompagnée d’une action “voir plus” simplifie le chargement et réduit l’effort demandé au terminal. Dès que la volumétrie dépasse une trentaine d’éléments, activer le mode “Load items as user scrolls” garantit la rapidité d’affichage, quelle que soit la qualité de connexion.
La gestion des images exige une discipline stricte : ne jamais dépasser deux à trois cents kilo-octets par visuel, viser quatorze cents pixels de large suffit amplement pour l’affichage plein écran. Le format WebP optimise la qualité sans pénaliser le temps de téléchargement. Les actions conditionnelles doivent être placées côté base de données plutôt que dans l’application elle-même, pour limiter le volume d’informations à traiter côté client.
Les exports volumineux doivent être programmés durant les heures creuses, tirant parti de la nouvelle file d’attente pour les CSV. L’utilisation de X-Ray devient un réflexe à chaque mise en production d’une nouvelle fonctionnalité majeure, afin d’identifier immédiatement les sources potentielles de ralentissement.
Quelques exemples concrets illustrent ces améliorations : une application catalogue B2B de cinq mille produits, avec photos compressées à deux cents kilo-octets et affichage par lots de vingt, atteint un temps de rendu inférieur à une seconde et demie, même en réseau mobile. Sur une application RH interne, la suppression des listes imbriquées dans les zones d’onglets a permis de diviser la consommation mémoire par trois, autorisant une navigation fluide sur des équipements d’entrée de gamme.
Concevoir des apps internes vraiment performantes
La version 3.0 d’Adalo conjuguée à X-Ray efface le principal frein historique du no-code : la rapidité. La technologie a fait la moitié du chemin ; à chaque concepteur de prendre le relais en appliquant, dès les premières maquettes, les règles de gestion d’images, de listes et de filtrage. Ainsi, chaque application saura répondre aux usages et tenir la charge sans exiger d’investissement conséquent en serveurs ou en infogérance.