Accélérer ses processus RH avec l’IA, l’automatisation et les apps internes

Accélérer ses processus RH avec l’IA, l’automatisation et les apps internes

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Les nouveaux leviers d’efficacité pour la fonction RH

Les équipes RH affrontent aujourd’hui des situations complexes et tendues : le marché du travail reste incertain, le nombre de candidatures varie fortement et la rapidité d’intégration des nouveaux collaborateurs devient un critère essentiel pour la compétitivité. Les outils d’intelligence artificielle, d’automatisation et le développement d'applications internes en no-code constituent des réponses concrètes à ces enjeux, à des coûts pouvant être inférieurs aux ATS. Leur principal avantage réside dans la rapidité de déploiement et l’absence quasi totale de dépendance aux équipes IT historiques.

Points stratégiques d’optimisation dans le cycle RH

Le cycle RH regorge de tâches répétitives et à faible valeur ajoutée qui mobilisent inutilement les équipes humaines. Plusieurs étapes peuvent être transformées par l’usage combiné des technologies IA et no-code, en offrant des gains immédiats et mesurables.

La première concerne la pré-sélection des CV. En exploitant l’automatisation, il devient possible d’extraire de manière fiable les informations pertinentes à partir de documents PDF reçus des candidats. Les outils d’orchestration tels que n8n ou Make, associés à des moteurs d’IA générative comme OpenAI, permettent alors de comparer chaque profil à la fiche de poste attendue. Le scoring automatisé réduit le temps passé sur la lecture manuelle et facilite la mise en avant des dossiers cohérents avec les attentes.

Au stade des entretiens et de l’évaluation, une deuxième vague de productivité s’observe avec la génération automatique des guides d’entretien personnalisés. En partant d’une fiche de poste ou d’un profil type, il est possible de produire en quelques instants les questions à poser, ainsi que de synthétiser l’échange ensuite grâce à une génération automatique de résumés ou de comptes-rendus, centralisés directement sur les outils collaboratifs tels que Teams.

L’onboarding administratif concentre nombre d’opérations fastidieuses, à haut risque d’erreur : création de comptes, gestion des droits et licences, envoi coordonné de la documentation d’accueil. Grâce à Microsoft Power Automate connecté à des outils comme Forms et SharePoint, l’ensemble de ces actions peut être enchaîné sans friction. L’accueil des nouveaux arrivants devient alors programmé et fiabilisé.

Enfin, le support continu aux collaborateurs en matière RH gagne à être industrialisé via un chatbot interne, que ce dernier fonctionne directement dans une application conçue sous Adalo ou soit intégré à l’environnement Teams. Dès lors, l’accès aux informations RH, procédures et FAQ se fait en libre-service, sans sollicitation intempestive des équipes.

Trois workflows prêts à l’emploi qui transforment le quotidien

Certains cas d’usage illustrent clairement l’impact combiné de ces outils.

Le premier workflow concerne le screening automatique de CV via n8n. Dès le dépôt du dossier via un formulaire public, l’automatisation prend le relai : extraction du texte du PDF, analyse via l’IA et scoring immédiat. Les candidatures alignées avec les attentes sont transmises via Slack à l’équipe RH et enrôlées dans une base Airtable. Un refus courtois est généré automatiquement lorsque le seuil n’est pas atteint. Sur un flux important, la charge liée à la sélection initiale se réduit de 70 %.

Le second workflow cible l’onboarding avec Power Automate. À partir d’une simple validation du manager dans Forms, la chaîne se déclenche : création du compte Azure AD du nouvel arrivant, attribution des licences métiers, ajout au bon canal Teams. Une checklist automatique parvient alors au manager responsable et à la nouvelle recrue, limitant drastiquement les échanges entre RH et IT.

Le troisième exemple met en avant l'utilité d’une application interne Adalo dédiée à la gestion du vivier de talents. Celle-ci centralise en temps réel les dossiers de candidats présélectionnés, permet de les taguer par compétences, d’ajouter des notes d’entretien et de visualiser les pipelines de recrutement. Dès qu’un nouveau besoin émerge, une notification push cible immédiatement les profils pertinents, ce qui élimine la dispersion dans de multiples fichiers Excel.

Garantir qualité, éthique et conformité tout au long du process

L’automatisation de la gestion RH ne se fait pas au détriment de la qualité, ni de l’équité du traitement. Plusieurs principes assurent la solidité du processus.

En premier lieu, il convient de documenter systématiquement le score attribué aux candidats par l’IA, ainsi que les facteurs qui l’expliquent, au sein de chaque fiche. Les cas limites appellent une relecture humaine attentive, afin d’éviter tout effet de seuil ou d’injustice algorithmique.

La pertinence des critères utilisés doit par ailleurs s’ajuster à la réalité de l’entreprise. Les prompts soumis aux IA sont à mettre à jour selon la réalité effective des soft-skills observés dans les équipes.

L’application stricte du RGPD impose de recueillir un consentement explicite des candidats, de paramétrer précisément la durée de conservation et d’assurer la traçabilité des données. Enfin, un audit régulier — a minima trimestriel — des résultats attribués par l’IA (répartition genre, âge, formation) permet de détecter et corriger sans délai tout biais introduit par inadvertance.

Un plan d’action agile en 30 jours

Pour réussir la transformation de ses processus RH, la démarche gagne à être structurée en séquences courtes.

La première semaine consiste à cartographier l’ensemble des tâches chronophages et à retenir le flux d’automatisation à traiter en priorité, le screening des candidatures s’avérant souvent le meilleur point d’entrée.

La seconde semaine vise la mise au point d’un prototype no-code, à l’aide d’outils comme n8n ou Power Automate, puis le pilotage sur un volume restreint (une dizaine de candidatures) pour valider la robustesse technique et la cohérence opérationnelle.

La troisième étape consiste à former les équipes à interpréter les résultats produits par l’IA, à comprendre les limites de la machine et à exercer leur sens critique sur les cas ambivalents.

La dernière semaine clôt la phase pilote et entérine le déploiement officiel, en mesurant de manière transparente les gains de temps et le retour d’expérience des candidats. Les étapes ultérieures consistent alors à étendre la démarche à l’onboarding par exemple.

Conclusion

L’automatisation des processus RH ne vise jamais à remplacer le discernement ni le sens de la relation. Délestées des tâches répétitives par l’IA et le no-code, les équipes peuvent recréer de la proximité, renforcer leur marque employeur et se mobiliser sur des échanges à forte valeur ajoutée. Lancer un premier projet pilote suffira à mesurer concrètement les bénéfices, avec une montée en puissance progressive selon les besoins.

Par le
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